La scabiose , communément appelée “gale” , est une de ces maladies honteuses. Elle renvoie une image peu ragoûtante liée à une hygiène défaillante , ce qui est faux , nous le savons aujourd’hui.
Mais cette idée reste fortement ancrée dans certains milieux.
Il est toujours vrai que la gale fait plus de ravages dans les pays en voie de développement que dans les pays dits développés. Ces derniers connaissent d'ailleurs une recrudescence de gale. En ce qui concerne la France , sa fréquence est en augmentation depuis quelques années. De nouvelles formes de gale plus virulentes encore font leur apparition du fait d’une prolifération rapide de parasites sous la peau des individus.
Connue depuis l’antiquité , elle sera décrite de façon correcte au Moyen-Âge , la description de son parasite au 17e siècle , avec l’invention du microscope. 1834 , le sarcopte est “redécouvert” en France. L’origine parasitaire de la gale ne sera acceptée qu’au 19e siècle. Ce n’est qu’à partir de ce moment que le traitement de la gale est enfin pris au sérieux. Auparavant , les malades atteint de la gale était traité en “pestiférés” du fait de la contagion et de l’aspect repoussant qu’elle provoquait chez certains sujets. La mise en quarantaine était alors un moyen de la combattre.
Extrêmement contagieuse par contact physique , la gale n’est en fait causée que par ce minuscule parasite acarien de seulement 200 à 350 μm de long appelé sarcopte ( Sarcoptes scabiei ). Plus exactement , par la femelle sarcopte. Son pouvoir de nuisance est inversement proportionnel à sa taille.
Le sarcopte fût nommé par Pierre-André Latreille , un entomologiste français , l’entomologie étant le domaine de l’étude des insectes , qui forma le nom grâce aux mots grec “sarx” pour “chair” et “kopto” pour “couper” . Car le sarcopte est littéralement un coupeur de chair.
